Après son assistance aux ménages déplacés et familles d’accueil financée par Caritas Internationalis au Nord-Kivu et Kwango, Caritas Congo Asbl présente son bilan

Butembo, le 10 décembre 2024 (caritasdev.cd) : M. Casimir DJOKO, l’un des Chargés de Projet d’Urgence de la Caritas Congo Asbl, présente le bilan des activités de deux projets de Réponse d’urgence multisectorielle exécutées dans le Nord-Kivu (dans la Zone de Santé d’Alimbongo, Diocèse de Butembo-Beni) et Kwango (l’Aire de Santé de Kasinsi, Zone de Santé de Boko), Diocèse de Popokabaka, en RDC.

Interviewé par caritasdev.cd, M. Casimir Djoko, fait savoir que les activités mises en œuvre dans ces zones d’intervention ont suivi une progression encourageante, avec des résultats concrets qui témoignent de l’impact des interventions sur les communautés bénéficiaires.

« Nos efforts se sont concentrés sur la mise en œuvre de projets d’urgence visant à répondre aux besoins humanitaires des populations déplacées et vulnérables dans différentes régions de la RDC, notamment dans les provinces du Kwango et du Nord-Kivu », indique-t-il en luminaire.

En effet, ces deux projets ont ciblé 7.920 déplacés ayant fui les attaques meurtrières des groupes armés, répartis dans plus de 1.320 ménages qui vivent dans le dénuement total. Face à cette situation alarmante, Caritas Congo Asbl, avec l’appui de Caritas Internationalis, a apporté une réponse d’urgence sous forme de Cash à travers une foire aux Articles Ménagers Essentiels (AME) et vivres pour soutenir ces ménages déplacés.

Dans la Zone d’Alimbongo  au Nord-Kivu, après le lancement officiel et indentification des ménages bénéficiaires, plusieurs activités ont été réalisées. Il s’agit de la distribution de kits AME (Articles Ménagers Essentiels) et vivres effectuée à 100 % des ménages ciblés. La formation des comités de gestion des plaintes a eu lieu avec succès et les activités de suivi post-distribution sont en cours pour en évaluer l’impact.

En ce qui concerne la Zone de Kasinsi  dans le Kwango, toutes les activités citées ci-haut ont été aussi menées. A cela s’ajoute la sensibilisation sur la prévention des violences basées sur le genre (VBG) auprès des communautés déplacées.

Ce qu’il faut retenir comme défis liés à ces projets sont entre autres l’insécurité persistante dans certaines zones d’intervention, limitant l’accès aux bénéficiaires ; le mauvais état des routes entravant la livraison rapide des fournitures et le manque de financement additionnel pour couvrir des besoins émergents.

Des bénéficiaires s’expriment...

Une mère de famille déplacée à Alimbongo a partagé son immense gratitude :
« Avant cette aide, mes enfants se couchaient souvent le ventre vide et grelottaient la nuit faute de couvertures. Aujourd’hui, grâce aux kits reçus, ils mangent à leur faim et dorment au chaud. C’est comme si une lumière avait enfin percé l’obscurité de notre détresse. Je suis profondément reconnaissante. »

Un chef communautaire à Kasinsi, a exprimé son soulagement et sa satisfaction : « Les formations sur les mécanismes de gestion des plaintes ont transformé notre communauté. Pour la première fois, nous avons l’impression que notre voix compte et que nos préoccupations sont prises au sérieux. Cela a restauré une confiance qui semblait perdue depuis longtemps. Aujourd’hui, nous voyons les acteurs humanitaires comme des partenaires de confiance, œuvrant réellement pour notre bien-être. »

Parmi les leçons apprises, signalons d’une part la bonne collaboration avec les Autorités locales et les Partenaires, d’autre part une implication des communautés dans les mécanismes de gestion des plaintes et la mise en œuvre des activités.

Pour 2025, les perspectives se concentrent sur des actions stratégiques et des initiatives clés afin de renforcer et élargir notre impact dans les communautés ciblées.

Paris Mona