Crise humanitaire en RDC : violences armées, déplacements massifs et défis persistants
Ituri, le 16 septembre 2025 (caritasdev.cd) : La République démocratique du Congo (RDC) continue de faire face à une crise humanitaire majeure, exacerbée par les violences armées dans plusieurs territoires de l’Est du pays. Les affrontements entre groupes armés, les catastrophes naturelles et l’insécurité généralisée ont provoqué des déplacements massifs de populations et une détérioration alarmante des conditions de vie. La Newsletter N°24 du 15 septembre 2025 de l’OCHA parvenue à caritasdev.cd présente la situation humanitaire à l’Est de la RDC.
En fait, le rapport de situation humanitaire en Ituri signale 170 000 personnes déplacées dans les territoires de Djugu et d’Irumu en raison des violences armées.
La Journée de l’aide humanitaire a été organisée en Ituri et elle a réuni des humanitaires, des autorités locales et des communautés pour renforcer la coordination des actions humanitaire dans cette province.
Aperçu de la situation par territoire
Dans le territoire de Djugu (Ituri), l’accalmie a été observée dans la zone de santé de Nizi fin août. Les violents affrontements dans les zones de Mangala et Fataki ont fait état de 14 civils tués entre le 24 et le 31 août. 18 personnes ont été enlevées, dont 14 ont réussi à s’échapper.
A Bunyakiri et Kalonge dans la province du Sud-Kivu, on signale 31 000 personnes sinistrées suite à des pluies torrentielles.
On note dans les territoires de Kalehe, Walungu, Mwenga et Fizi 364 cas de violences sexuelles documentées, illustrant la détérioration de l’environnement de protection.
Par ailleurs, dans la Ville de Bukavu, on signale le calme relatif en août, mais persistance de cambriolages, meurtres et arrestations arbitraires. Le 26 août, un incendie à Chimpunda dans la commune de Kadutu a détruit plus de 1 000 maisons, causant 2 morts et 9 000 sans-abris. Une école touchée a affecté 600 élèves.
D’autres incendies ont été signalés à Nyalukemba et Panzi, sans assistance humanitaire à ce jour.
Dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu, les conflits armés depuis le 17 juillet, ont paralysé les activités dans le groupement de Bugorhe. Le 13 août, 4 civils ont été tués à M’bayo. 43 000 personnes déplacées ont été enregistrés entre le 17 et le 26 juillet.
L’intensification des affrontements dans la chefferie de Ngweshe a occasionné le déplacement de 1 815 ménages dans le territoire de Walungu au Sud-Kivu. Plus de 100 000 personnes ont fui vers des localités voisines.
L’évaluation par AIBEF du 18 au 23 août renseigne que 5 300 déplacés et 11 605 retournés dans le groupement d’Izege.
Autres territoires affectés dans le Nord-Kivu
A Masisi et Rutshuru on signale la poursuite des affrontements armés.
Plus de 10 000 nouveaux déplacés enregistrés à Walikale. A Beni, il y a eu distribution de vivres à 80 000 personnes. On note aussi qu’à Beni, Rutshuru et Masisi ,76 000 personnes ont reçu des articles ménagers essentiels.
La situation humanitaire en RDC reste critique. Les efforts de coordination entre les acteurs humanitaires, les autorités locales et les communautés sont essentiels pour répondre aux besoins urgents des populations affectées. L’accès humanitaire, la sécurité et la mobilisation des ressources demeurent des priorités absolues.
Paris Mona

