Ce mercredi 17 septembre 2025, voici l’essentiel de l’actualité selon les médias.
170.000 déplacées enregistrés en deux mois à Djugu et Irumu suite aux violences armées;
Sama Lukonde appelle à une mobilisation générale pour éradiquer les épidémies en RDC;
Le FPMA offre 8,24 milliards $ à la RDC pour renforcer la résilience climatique dans le Maniema, Nord et Sud Kivu;
Démolition au Rond-point Ngaba à Kinshasa : un gain pour l’aménagement de parkings publics ;
Défense nationale: mise en œuvre de la coopération militaire RDC-Turquie;
Gaza: quand le terme de « génocide » s’impose dans les conclusions de nombreux rapports;
Mgr Nshole : « Il n’y a pas deux solutions, il faudra que les congolais se mettent ensemble, non pas pour se partager le pouvoir mais pour réfléchir sur la direction que doit prendre le pays pour qu’il n’y ait plus des conflits armés ».
I.URGENCES, DEVELOPPEMENT ET SANTE
Forums des as : : 170.000 déplacées enregistrés en deux mois à Djugu et Irumu suite aux violences armées: Les territoires de Djugu et Irumu dans la province de l’Ituri au nord-est du pays continuent à subir des violences croissantes perpétrées par des groupes armés locaux et étrangers. Selon le nouveau rapport du bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), au cours des deux derniers mois, les violences armées ont de nouveau éclaté dans ces deux territoires de l’Ituri. Selon ce document, entre le 24 et le 31 août dernier, une série d’attaques armées a causé la mort à 14 civils dans les aires de santé de Tchele dans la zone de santé de Mangala et à Bule, Fataki et Lenga dans la zone de santé de Fataki en territoire de Djugu. L’on a également déploré l’enlèvement de 18 personnes dont 14 ont réussi à s’échapper des mains des assaillants. Cette instabilité sécuritaire dans cette partie du pays a entraîné le déplacement de plus de 122 000 personnes notamment dans les zones de santé de Fataki,Nizi, Drodro, Tchomia, Lita, Linga, Rethy et Mangala. La plupart de ces personnes ont fui vers des zones supposées sécurisées notamment dans les territoires d’Irumu et Mahagi.
Radio okapi : Sama Lukonde appelle à une mobilisation générale pour éradiquer les épidémies en RDC : Le Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a lancé lundi 15 septembre un appel à une mobilisation générale pour éradiquer les différentes épidémies qui touchent la RDC, notamment Ebola, le choléra, le Monkey pox (Mpox) et la rougeole. Dans son discours prononcé lors de la rentrée parlementaire lundi, Jean-Michel Sama Lukonde a aussi plaidé pour l’intensification des campagnes de vaccination afin de venir à bout de ces maladies à la fois contagieuses et dangereuses. Le président du Senat a rappelé que ces maladies peuvent être évitées grâce à des comportements responsables et la vaccination. « Je tiens à rappeler que notre pays fait face à une résurgence inquiétante de plusieurs épidémies, notamment le choléra, la rougeole, l’Ebola et le Mpox, qui continuent de menacer la vie de nos concitoyens. Ces maladies, évitables, emportent encore des vies précieuses et fragilisent des familles entières », a-t-il déclaré. Sama Lukonde a également salué les efforts du gouvernement pour contenir ces épidémies et limiter leur propagation sur l’ensemble du territoire national, appelant à améliorer la couverture santé universelle ainsi qu’à accroître les efforts de prévention et de sensibilisation.
7sur7.cd:Le FPMA offre 8,24 milliards $ à la RDC pour renforcer la résilience climatique dans le Maniema, Nord et Sud Kivu : En vue de lancer un projet visant à renforcer la résilience climatique dans les provinces du Maniema, du Nord et Sud-Kivu, la République Démocratique du Congo a obtenu 8,24 milliards de dollars américains du Fonds pour les pays les moins avancés (FPMA) dans le cadre du Fonds pour l’environnement Mondial (FEM). Ce projet piloté par le ministère congolais de l’Environnement, du développement durable et nouvelle économie du climat, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), sera exécuté pendant 5 ans dans ces provinces boisées et montagneuses. À en croire le représentant résident du PNUD en RDC, Damien Mama, ce programme va permettre aux communautés locales, peuples autochtones et pygmées de s’adapter aux effets du changement climatique. » La crise climatique menace la survie même des communautés en RDC, en particulier dans les provinces déjà en proie à la pauvreté, à l’insécurité alimentaire et à la fragilité. Ce projet permettra de libérer le potentiel des collectivités rurales, en particulier des femmes et des jeunes, en éliminant les obstacles qui les freinent. En renforçant les institutions locales, en fournissant des informations essentielles sur le climat et en défendant l’agriculture durable. Nous ouvrons une nouvelle voie vers un avenir plus sûr et plus résilient pour la RDC », a-t-il déclaré.
II. POLITIQUE ET SOCIETE
Media Congo : Démolition au Rond-point Ngaba à Kinshasa : un gain pour l’aménagement de parkings publics : Initiée par l’Hôtel de ville de Kinshasa, l’opération de démolition des constructions illégales et anarchiques se poursuit normalement, malgré diverses critiques émanant de nombreux Congolais.Sur la célèbre place du Rond-point Ngaba, le ministre provincial de l’Environnement et de l’Embellissement de la ville a conduit une équipe importante pour procéder à la démolition des installations illégales, dans le but de libérer de l’espace en vue de l’aménagement de parkings publics et d’une amélioration de la mobilité urbaine“ Cette opération vise principalement à libérer des espaces destinés à l’aménagement de parkings publics, afin de désengorger les principales artères de la capitale et d’améliorer la mobilité urbaine ”, a indiqué Léon Mulumba, ministre provincial de l’Environnement, de la Propreté publique et de l’Embellissement de la ville.Le gouvernement provincial a intensifié les opérations de démolition de constructions illégales, notamment à la Baie de Ngaliema et à la gare de Kintambo, dans le but de lutter contre l’urbanisation anarchique, de prévenir les inondations et de libérer des espaces publics pour des projets de développement urbain. Ces actions s’inscrivent dans une campagne de sensibilisation baptisée « Retour à la norme », qui vise à rétablir l’ordre dans la ville, à assainir les zones à risque et à fluidifier la circulation.
ACP :Défense nationale: mise en œuvre de la coopération militaire RDC-Turquie : La mise en œuvre des accords de coopération militaire entre la République démocratique du Congo et la Turquie a fait l’objet d’un échange mardi à Kinshasa, entre le vice-Premier ministre de la Défense nationale et l’ambassadeur turc en RDC.«Nous sommes venus transmettre le sentiment de satisfaction du Gouvernement turc pour le début de la mise en œuvre des accords de coopération militaire entre nos deux pays, avec l’arrivée à Kinshasa d’une forte délégation de l’industrie de défense turque», a dit Murât Ulkü, ambassadeur Turc.«Nous avons également informé le ministre de l’accréditation dans les tous prochains jours, d’un attaché de défense près l’ambassade de Turquie en RDC, ceci, dans le but de renforcer nos liens bilatéraux pour une bonne évaluation de nos actions», a-t-il ajouté.De son côté, le vice-Premier ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Guy Kabombo a réaffirmé, au cours de cette rencontre, la volonté du Chef de l’Etat qui tient au développement de l’industrie congolaise de défense, inspirée du modèle turc.
III. AFRIQUE ET MONDE
RFI : Gaza: quand le terme de « génocide » s’impose dans les conclusions de nombreux rapports : Pour la première fois, une commission d’enquête mandatée par l’ONU a accusé mardi 16 septembre Israël de « commettre un génocide » dans la bande de Gaza. Pour les auteurs de cette enquête, les forces israéliennes sont responsables de quatre des cinq actes définissant un génocide dans le droit international. Selon les termes définis en 1948 après la Seconde Guerre mondiale, un seul acte aurait suffi à une telle conclusion. Celle-ci s’ajoute à la liste déjà longue des prises de positions alertant sur un génocide dans le territoire palestinien. Dès le mois de décembre 2023, l’Afrique du Sud porte plainte devant la Cour internationale de Justice, accusant Israël « de génocide » dans la bande de Gaza. La CIJ, plus haute instante judiciaire des Nations unies, mettra sans doute des années à trancher, mais dans ses premières ordonnances, elle signale le « risque de génocide ».Les ONG Amnesty International et Human Rights Watch font partie des organisations de défense des droits humains les plus reconnues. Dès 2024, elles estiment également que le terme « génocide » s’applique au conflit en cours. C’est aussi l’avis de la rapporteuse spéciale de l’ONU pour les Territoires palestiniens Francesca Albanese.
IV. EGLISE
Actualité.cd : Mgr Nshole : « Il n’y a pas deux solutions, il faudra que les congolais se mettent ensemble, non pas pour se partager le pouvoir mais pour réfléchir sur la direction que doit prendre le pays pour qu’il n’y ait plus des conflits armés » La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) presse pour la mise en œuvre de la feuille de route pour une sortie des conflits qui ensanglantent l’Est de la République démocratique du Congo depuis plus de trois décennies. Intervenant lundi 15 septembre 2025 à l’occasion du lancement officiel de la première édition de la semaine Justice et Paix, Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO a noté que malgré les initiatives diplomatiques en cours, la situation sur terrain peine à s’améliorer avec la poursuite des tueries massives dans l’Est de la RDC « Vous avez suivi le dernier communiqué de la CENCO suite aux tueries en Ituri et au Nord-Kivu, une centaine de compatriotes ont été tués, c’est à répétition comme ça et malgré tous les efforts qui sont en train d’être faits ici et là Washington et Doha, mais sur le terrain les gens continuent à mourir et nous continuons à dire qu’il n’y a pas deux solutions. Il faudra que les congolais se mettent ensemble et non pas pour se partager le pouvoir mais pour réfléchir ensemble sur la direction que doit prendre le pays pour qu’il n’y ait plus des conflits armés, pour que la gouvernance soit faite dans le respect de l’ordre constitutionnel, de manière à rassurer les uns et les autres, de manière à ce qu’il n’y ait plus beaucoup de frustrations qui ameneraient à prendre les armes », a réagi Donatien Nshole à une question de la presse.